François Bruetschy
François Bruetschy :» Les tableaux de François Bruetschy sont rarement portés par un rondisme, par une rotonde ou une roue. Ils ne cèdent pas davantage à la triangulation d’une diagonale. Les lignes sont en balade, se resserent par points, se concentrent ou se croisent en verticales et horizontales pour découper librement le plan. Et ce croisement reste très dynamique. Il aboutit à un point brillant, à quelque papillon jaune qui éclate dans l’obscur de lignes évanescentes. Ce ne sont pas des opérations portées au carré. Plutôt des axes de repérage qui s’effacent comme la queue de la comète quand elle aboutit au grand corps brillant qui l’achève. Parfois ces lignes sont bien visibles, bien rectangulaires pour envahir le plan selon des hauteurs variables, un peu comme un espace cartésien.
Dans la peinture de Bruetschy, il y a donc des étoiles, ou pour commencer, des constellations, immenses dessins surlinéaires sur un fond noir, traité à la cendre, au fusain le plus moléculaire et poussiéreux pour se réserver une constellation. Dans le fond granuleux du fusain noir, au bord du rien Kantien- lui pour qui il n’y a » que le ciel étoilé au dessus de nous et la loi morale en nous »- sur cette frontière ténébreuse, montent une ligne devenue trop blanche, un serpent stellaire au bord de la vision, émergeant de la surface où il nage mais encore peut-être comme coulent les signes, depuis notre regard. »
Jean-Clet Martin « Macrobes » 2012
Naissance en 1938 à Strasbourg
Vit et travaille à La Garde-Adhémar
Expositions :
« Travaux récents » (14/03/2009 au 22/04/2009)
« Oeuvres disponibles »
« Sens dessus dessins »
Presse DNA
Sens dessus dessins
Ce nouveau travail s’inscrit dans la poursuite de mes préoccupations de toujours qui sont celles du cheminement, du geste, du trait et de la pensée sur un territoire crée par la surface d’une toile ou d’une feuille de papier .
Exploration vagabonde de la forme jusque là inconnue, et des formes fugitives qui constituent notre mémoire visuelle.
Cette déambulation est en effet à l’image de la construction de l’univers et du monde : planètes, continents courants marins, vents, nuages, animaux et êtres humains. Par leurs parcours physiques (et pour les vivants intellectuels aussi ) et par les rencontres qu’ils ont provoquées, ils ont tissé la réalité qui nous « fabrique ».
Ainsi la superposition de tous les « sens » , dessous comme dessus, du mot sens, tente de rendre compte de la complexité du monde autant spatial que temporel, autant intellectuel que sensible.
François Bruetschy
« Dessins et lithographies »
« Travaux récents »
Exposés en mars-avril 2009