« black is back » Richard Serra & Jhemp Bastin –
28/01/2012 au 26/02/2012
Depuis ses premières œuvres en acier des années soixante-dix qui jouaient déjà sur des notions d’équilibre et de masse (tel One Ton Prop – House of Cards, constitué de quatre plaques de métal posées en équilibre les unes contre les autres), Richard Serra a en 2008 relevé le défi de Monumenta dans la nef du Grand Palais à Paris.
Plus que le gigantisme des dimensions, ce sont les proportions harmonieuses et parfaitement adaptées au site des quatre plaques d’acier corten qui en ont fait la réussite et la justesse.
Serra a toujours travaillé l’encre et le papier en parallèle de ses sculptures, renouvelant régulièrement ses techniques d’impression pour obtenir une matière forte en accord avec ses formes monumentales.
Après avoir utilisé la lithographie puis le paintstick en sérigraphie, il a mis au point au début des années 90 un procédé de gravure par lequel du papier est mélangé à l’encre lors de l’impression.
La matière ainsi obtenue, d’un noir profond, goudronneux, est celle que l’on retrouve dans les estampes récentes, réalisées sur les presses de Gemini G.E.L. à Los Angeles.
Ces œuvres de grand format sont rarement montrées en France. Leurs titres évocateurs Weight (poids) 2009, Path and Edges ( chemin et angles) 2007 et Junctiun 2010 disent bien la volonté de l’artiste de conférer aux deux dimensions du papier des valeurs sculpturales et rappellent l’exposition de la Fondation Beyeler à Bâle, en mai – août 2011 « SERRA-BRANCUSI ».
C’est la deuxième exposition de l’artiste à la galerie cf « Quand les sculpteurs gravent… » exposition 24 mars-12 mai 2007