« Les temps de la métamorphose »
20/10/2012 au 12/01/2013
temps 1 : du 20 octobre au 17 novembre 2012,
Jirí Kolár, G. Hoffmann, C. Gangloff, Blériot, L. Hugo, Depoutot
temps 2 : du 1er décembre au 12 janvier 2013,
Jirí Kolár JanVoss Erwin Heyn O. Liger M. Ruben A. Vrijs
« …DÈS LE X E SIÈCLE, les Japonais faisaient des collages, mais il faudra attendre le XX e siècle et le Cubisme pour que cette technique stimule l’invention des artistes.
Jiri Kolar, né en Bohême du Sud et mort à Prague en 2002, était collagiste, poète, peintre, dramaturge et traducteur. Dans son Dictionnaire des méthodes, il fait l’énumération de celles qu’il a inventées comme le froissage, laissant le hasard jouer son rôle, la recomposition d’une image découpée en pièces, etc. En 1980, il choisit l’exil et s’installe à Paris. Il utilise l’offset en 1998 pour faire danser les tours Eiffel en diverses couleurs, puis coller sur carton des lanières rectangulaires pour Un temple qui navigue. En collage sur bois, il réalise un patchwork qu’il peint par moitié à l’acrylique, n’hésite pas à intégrer une diagonale de miroir et ailleurs à rendre hommage à Comenius par des paires d’yeux superposées. Cet artiste polyvalent est mondialement connu.
À l’acrylique sur carton bois, Godwin Hoffmann présente six tableaux d’une abstraction où les obliques et les verticales sont les faire-valoir des couleurs rouge, noir et rose. On suit l’évolution du travail de 1982 à 2011. Gérard Blériot a une enseigne « Ordre, hasard et déchirure ». D’une formation en architecture, il a gardé la rigueur et le sens du rythme. Il lacère des affiches, laissant le blanc du bord déchiré se détacher sur un fond noir. Il corrige les effets du hasard en instaurant un dialogue entre les fragments.
Avec 11 pièces, Cathy Gangloff montre diverses facettes de son talent. L’une, peinte sur bois à l’acrylique, associe l’acier d’anneaux rappelant qu’au demeurant son œuvre mérite accrochage. Ailleurs, elle colle du tissu, des pièces en bois en relation avec leur forme dessinée ou un petit casque en métal chargé de mémoire. Léopoldine Hugo s’est inspirée des arbres qu’elle interprète au pastel par collage sur papier. Entre figuration et abstraction, elle voit ciel et terre en ocre clair et trois petits triptyques portent sa rêverie romantique, en héritage peut-être. Daniel Depoutot pratique le Récup’Art avec toutes ses trouvailles métalliques qu’il assemble par soudures pour réaliser des machines amusantes, inquiétantes et bruyantes parfois.
Il crée des lézards avec du fer à béton rouillé, des théières à tête d’animal dont les yeux peuvent suivre les regardeurs. Depuis 1984, il a exposé, seul ou en groupe, en France, en Allemagne, il a fait des performances, des décors et de nombreux musées ont acquis ses œuvres. »
Julie Carpentier, DNA le 01/11/2012