« Sculpteur »
Michel Wohlfahrt
10/11/2006 au 15/01/2007
« Nostalgie de la terre originelle ? Michel Wohlfahrt, désormais établi dans le sud de la France depuis un long moment déjà, revient à Strasbourg avec un répertoire iconographique qui interpelle son Alsace natale.
De façon décalée et drôle, dans un joyeux détournement des codes folkloriques. Car ses jolies Alsaciennes aux coiffes ailées n’hésitent pas à arborer babouches et boucles d’oreilles primitives, voire de gros anneaux aux tétons lorsque, toutes dénudées, elles se prélassent à la plage, rubans au vent. Hansi n’en reviendrait pas.
De drôles de Paroissiennes sortent ainsi, toutes pétries, des mains de Wohlfahrt. Une série en bronze ou terre cuite, qui s’inscrit dans ce travail de l’empreinte, de la matière déchiquetée, de l’accident assumé, caractéristiques du sculpteur. La galeriste Chantal Bamberger y associe d’autres travaux récents, qui correspondent davantage à ce qu’on connaît de lui : silhouettes en écorces ondulantes et dynamiques, mais où l’énergie se fige, se pétrifie à hauteur des visages, figures humaines impassibles striées de cicatrices sauvages et solennelles. Une sévérité qu’atténuent à peine quelques pigments déposés sur le bronze.
Toute la force de Wohlfahrt réside dans cette tension silencieuse que porte son peuple de la Terre. Énigmatique et inquiétante. »
Serge Hartmann, DNA, décembre 2006
« sculpteur » Michel Wohlfahrt