Gehry, Rousse & Taïb
09/04/2011 au 14/05/2011
frank gehry : estampes d’architecte
georges rousse : aquarelles et photographies
jacqueline taïb : peintures
frank gehry : estampes d’architecte
« J’ai cherché une autre voie pour humaniser la modernité et la rendre plus vivante », Frank Gehry
Si le travail de Frank Gehry est connu des amateurs d’architecture depuis les années 60, le grand public ne l’a découvert qu’en 1997 avec le Musée Guggenheim de Bilbao. A travers ses gigantesques formes ondulées, le créateur y a laissé s’exprimer toute son audace et son originalité : ses œuvres sculpturales bousculent les frontières établies entre Art et Architecture. Plus que tout autre architecte de sa génération, Frank Gehry est un pionnier dont la vision va au-delà des règles et contraintes esthétiques et techniques généralement respectées de l’architecture du XXè siècle.
georges rousse : aquarelles et photographies
Lors de ses travaux, Georges Rousse choisit un point fixe de prise de vue et grâce à un verre dépoli, une chambre noire et un polaroid, il dessine la forme plane qu’il souhaite avoir sur la photo finale afin de mieux l’imaginer éclatée par la perspective. Il peint alors des touches disséminées sur les différents plans spatiaux du bâtiment (mur, sol, plafond..) pour pouvoir créer une forme fictivement géométrique sur l’épreuve photographique finale.
jacqueline taïb : peintures
Les peintures de Jacqueline Taïb, actuellement exposées à la Galerie Chantal Bamberger, relient audacieusement les arts plastiques à l’architecture. L’artiste travaille des clichés de chantiers, se les approprie à l’aide de la matière, en restitue le chaos, le mouvement, l’esthétique de la « chose en devenir ». Les lignes et les courbes s’entrecroisent, les plans se confondent, les couleurs se font discrètes en s’associant… Le temps est fragmenté dans l’œuvre de Jacqueline Taïb, invitant ainsi le regard à cheminer entre les ruptures et jusque dans les plis, à plonger dans l’espace en construction, à ressentir le chantier d’une ville en ébullition.
Les toiles sont présentées aux côtés des estampes et croquis préparatoires de Frank O. Gehry qui retracent la naissance de ses maquettes et leur progression vers des bâtiments aux formes non arrêtées. Elles côtoient également les photographies de Georges Rousse qui introduisent le mot dans le lieu, qui insèrent l’écriture dans le monument.